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Aménagement du Marais de Conil

Le Conseil Général de la Haute-Loire anime depuis 10 ans un programme de sauvegarde et de restauration d’une vingtaine de zones humides du plateau du Devès dans le but d’enrayer leur dégradation.
En effet plus de la moitié des ces lacs et marais a disparu en l’espace de seulement 20 ans, victime du drainage agricole de l’urbanisation ou de l’enrésinement.

Un intérêt écologique
Ces sites témoignent d’une grande valeur écologique. Ils offrent en effet des aires d’accueil et de reproduction de très nombreuses espèces animales et végétales, souvent rares et menacées, parfois réglementairement protégées. Par ailleurs, ces éponges naturelles, dont la surface peut atteindre une quarantaine d’hectares, retiennent l’eau lors des fortes précipitations et la restituent progressivement aux cours d’eau permettant ainsi de l’épurer et également de limiter les crues et de soutenir les étiages.
D’un point de vue paysager, ces espaces ouverts présentent de belles palettes de couleurs souvent soulignées par les haies bocagères et les murets de pierres sèches. La cinquième tranche du programme concerne cette année le marais de Conil situé sur la commune de Saint-Jean-Lachalm. Les travaux, achevés mi septembre, ont consisté en la création de 4 surcreusements d’une profondeur maximum de 60 cm et de dimensions moyennes (1500 m², 1300 m², 1200 m² et 800 m², soit un total d’environ un demi hectare représentant 20% de la surface du site).

Colonisation de la faune et de la flore
L’objectif est d’augmenter sensiblement le potentiel de nidification mais aussi de nourrissage de certains oiseaux d’eau. Les berges ont été aménagées en pente douce de façon à permettre une colonisation de la végétation et le développement de la petite faune (batraciens, libellules, insectes aquatiques…). Les autres aménagements consistent en la plantation de 800 mètres linéaires de haies champêtres (composées de végétaux locaux dont les essences sont déjà présentes sur le site ou à proximité).
Outre l’intérêt paysager, les améliorations attendues sont le filtrage des éléments fertilisants provenant des parcelles cultivées situées en périphérie ainsi que la création de nouvelles niches écologiques pour plusieurs espèces d’oiseaux affectionnant les habitats bocagers (la Pie grièche écorcheur par exemple).

Le coût
Le Conseil Général de la Haute-Loire est maître d’ouvrage et financeur de ces travaux au titre de la Taxe d’Aménagement. L’opération bénéficie d’une aide du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) à hauteur de 40%